"Portrait d'une princesse royale dans un cadre ovale sculpté et doré. Ecole française, huile sur toile d'époque de la fin du XVIIIème siècle"
Belle peinture de l'époque de la fin du 18ème siècle, représentant une princesse royale apprêtée d'un manteau d'hermine, suiveur de Pierre Mignard.
Notre tableau représente une princesse royale représentée de trois-quarts. Cette jeune femme de la haute aristocratie porte une robe grise brodée de brocarts à fils d'or et d'argent, de bijoux faits de perles et cabochons de pierres précieuses. Un collier de perles orne son cou pour souligner son profil. L'encolure est garnie d'une frise de dentelles et un manteau bleu à revers d'hermine, soulignant l'importance de son rang, couvre sa silhouette.
Nous retrouvons dans ce portrait ovale une part de l'univers de celui que l'on surnomma le Romain, Pierre Mignard, peintre d'une importante lignée artistique.
Notre aristocrate est représentée avec vraisemblance et une saisie psychologique attentive. Le traitement du visage éclairé par une lumière frontale, sa posture, ainsi que son regard perspicace, dénotent un caractère singulier.
Cette peinture empreinte d'un grand réalisme, arbore un savant jeu des matières et des couleurs, mélangeant des chairs immaculées et des lèvres de feu.
L'intensité du regard de notre sujet semble scruter le spectateur avec malice.
Ce tableau offre à celui ou à celle qui le contemple, une figure féminine traitée avec une grande sensibilité alliant charme et finesse.
Notre peinture date de la fin du 18ème siècle, vers 1795. Suiveur de Pierre Mignard. Elle est présentée dans son cadre d'origine parée d'une belle dorure, l'ensemble sculpté de motifs de feuilles de chêne, de fleurs et de glands.
Pierre Mignard (1612 - 1695) était un peintre français renommé pour ses portraits. Son apprentissage se fait à Bourges avant qu'il n'étudie les grands décors de Fontainebleau puis entre dans l'atelier de Vouet. En 1635, il part pour l'Italie et y demeure vingt ans, réalisant de grandes compositions, des tableaux de dévotion, dont les Vierges connues sous l'appellation de « mignardes », des portraits de style bolonais (en 1654, il voyage à Bologne et Venise). De retour à Paris en 1658, protégé de Mazarin, Mignard peint le portrait du roi et multiplie les grandes décorations dans les hôtels de l'aristocratie. Mais il doit affronter la concurrence de Charles Le Brun qui a le soutien de Colbert. Il obtient toutefois de prestigieuses commandes qui culminent avec le décor (détruit) du château de Saint-Cloud, peint pour Monsieur, frère du roi Louis XIV, autour de 1680. Grâce à l'appui de Louvois, il supplante Le Brun dans la faveur royale et lui succède à sa mort en 1690. Les œuvres de Mignard qui nous sont parvenues datent souvent de cette phase tardive de sa vie. L'art de Mignard vaut pour la qualité de son dessin, la sérénité du sentiment et l'attention accordée au réel.
0194
Vendu
Circa 1795
Huile sur toîle
H. 90 cm x L. 75,5 cm