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Suiveur de Pompeo Batoni

"Représentation de Marie Madeleine repentante dans un cadre doré. Suiveur de Pompeo Batoni. Huile sur toile d'époque du début du XIXème siècle"

La pénitente Marie Madeleine était un thème extrêmement populaire au début du 18ème siècle à Rome et de telles peintures auraient été commandées par des clients pour un dévouement privé. Ce genre de thème a été traité entre autres par Benedetto Luti, Francesco Trevisani, Sebastiano Conca et Agostino Masucci, et Batoni lui-même.


Notre tableau a été peint avec un grand degré d'intimité et de perfection.

Marie y est ainsi représentée à demi-longueur et presque de taille réelle. Sa peau lisse est baignée d'une lumière dorée. Ses longs cheveux blonds vénitiens sont déployés en cascade sur ses épaules alors que son regard porte un ascendant rhétorique, le tout tend à souligner l'ancien péché de Magdalene et sa pénitence subséquente.


La virtuosité de notre composition ne sert du reste qu'à exalter le rôle de la prière.

Placées au centre de notre peinture, ce sont les mains jointes qui attirent d'emblée l'attention du spectateur. Ses doigts entrelacés, ressortent d’autant par contraste avec l'éclat de sa robe. Il est question ici de pénitence, tout comme la croix face à laquelle l'illustre pécheresse médite est symbole de Rédemption.


D'autres attributs symbolisants des « vanités » sont employés dans notre représentation.

Des feuilles de lierre se profilent, évoquant l'attachement jusqu'à la mort, mais aussi par son feuillage toujours vert, la vie éternelle. Un crâne dans la pénombre transparaît également, symbole de la vanité de l'esprit du monde et des tentations qui conduisent le pêcheur, vers la mort en perdant son âme dans des futilités ou des péchés majeurs.


Tout est fait ici pour attirer l'attention sur notre sainte.

Les yeux levés avec une fervente humilité et soulignant le rapport unique et particulier qu'elle a au Ciel, cette Madeleine est un modèle d'iconographie post-conciliaire, illustration parfaite de la « vita contemplativa » à méditer. L'accord entre art et spiritualité est remarquable dans cette composition équilibrée et calme, dont on ne peut qu'admirer la délicatesse du traitement et la légèreté de touche.

Par la forme et le fond, cette œuvre incarne l'expression même de l'idéal esthétique et moral.


La palette vibrante et lumineuse des couleurs utilisées ici n'est pas sans rappeler le style de Pompeo Girolamo Batoni. La grâce saisissante de notre pénitente s'articule autour d'une finition minutieusement détaillée. L'ensemble crée ainsi une atmosphère émotionnelle maîtrisée, sans être trop théâtrale.


Notre peinture date du début du 19ème siècle, vers 1800 et son style évoque un suiveur de Pompeo Batoni. Elle est présentée dans un spectaculaire cadre italien à profil inversé en bois sculpté et doré, d'époque postérieure.



Littérature

Pompeo Girolamo Batoni (1708 - 1787) est né le 25 janvier 1708 à Lucques en Toscane. Il commence sa formation avec son père, orfèvre de métier à Lucques. Il arrive à Rome en 1728 où il étudie la sculpture ancienne. Il fut un temps l’élève de Sebastiano Conca, mais est principalement autodidacte. Ses premières peintures sont principalement des copies des travaux de Raphaël et d'Annibale Carracci. Au début des années 1740, il commence à recevoir des commissions de plus grand prestige, notamment la fameuse Chute de Simon le Magicien pour la basilique Saint-Pierre (actuellement dans Santa Maria degli Angeli). L'Extase de sainte Catherine de Sienne, conservée au musée de la villa Guinigi de Lucques, a été réalisée en 1743. Il réalisa de nombreuses commandes pour des décorations d’églises ainsi que des tableaux à thèmes mythologiques pour des clients privés. Son atelier est fréquenté par des étrangers, surtout des Britanniques qui, à l'occasion de leur « Grand Tour », commandent des portraits dans des décors antiques ou de ruines et au milieu d'objets d'art. Ces portraits de Batoni abondent dans les collections privées britanniques, assurant ainsi la popularité du genre au Royaume-Uni, dont sir Joshua Reynolds devient la principale figure. Batoni devient le peintre le plus couru de la ville, particulièrement après le départ pour l'Espagne, en 1761, de son plus sérieux rival, Anton Raphaël Mengs. Batoni se lie d'amitié avec Winckelmann qui, comme lui, préfère Raphaël et Nicolas Poussin aux artistes vénitiens en vogue. Il fut conservateur des collections de peintures du pape et son domicile fut un foyer intellectuel, artistique et social important. En 1769, le double portrait de Joseph II et de Léopold II d'Autriche lui permet de gagner les faveurs de la noblesse autrichienne. Il a également réalisé le portrait du pape Pie VI. Il est anobli en 1769 par Marie-Thérèse d'Autriche en remerciement pour le double portrait de Joseph II et Léopold II. Ayant fait connaissance de Jacques-Louis David lors du séjour de celui-ci à Rome, il reconnut son talent et essaya, sans succès de le persuader de rester à Rome pour y continuer sa carrière. Selon la légende, il aurait légué sa palette et sa brosse à David.



Suiveur de Pompeo Batoni

référence :

prix :

époque :

matière :

dimensions :

0191

Vendu

Circa 1800

Huile sur toîle

H. 114 cm x L. 92 cm

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